Quelle crise migratoire ? - GITSI 16/12/16

Un dossier de Plein droit propose un tour d’Europe en cette fin 2016, pour comprendre les effets de cette « crise » sur l’accueil des réfugié⋅e⋅s et autres étrangers.

À partir de l’été 2015, les médias et responsables politiques européens ont parlé de « crise migratoire » pour décrire un « afflux » de réfugiés, qualifié d’historique, aux frontières de l’Union européenne, sans jamais interroger la pertinence des chiffres brandis, ni, surtout, analyser les raisons qui ont poussé ces centaines de milliers de personnes à chercher protection en Europe. Parler de « crise » a permis aux États européens de se dédouaner de leur incapacité à faire face à une situation présentée comme imprévisible. Imprévisible vraiment ? C’est être sourd et aveugle aux désordres du monde. Si crise il y a, elle est plutôt à chercher dans le système d’accueil des réfugiés de l’Union européenne. Et cette crise-là perdure, pénalisant les pays dits de premiers accueil (Grèce, Italie ou Hongrie). À tel point que l’on peut se demander si elle n’est pas entretenue. Les évolutions de l’accueil et des politiques migratoires des différents États membres laissent en tout cas penser que la crise a du bon pour des dirigeants plus préoccupés par le contrôle des frontières de leurs États que par le respect des principes posés par le droit international, en premier lieu la convention de Genève sur les réfugiés.

De la Finlande à l’Allemagne, des Balkans à la Grèce, en passant par l’Italie ou le Royaume-Uni, ce dossier de Plein droit propose un tour d’Europe en cette fin 2016, pour comprendre les effets de cette « crise » sur l’accueil des réfugié⋅e⋅s et autres étrangers.

Quelle « crise migratoire » ?Plein droit n° 111, 
56 pages, 10 € + frais d'envoi éventuels

(ISSN : 0987-3260 06)

 

Sommaire

Édito

  • La possible fin des contrôles au faciès

Dossier : Quelle «  crise migratoire  » ?

  • «  Crise migratoire  » : ce que cachent les mots, Emmanuel Blanchard et Claire Rodier
  • Finlande : le droit d’asile menacé ?, Taina Tervonen
  • Le Royaume-Uni, la tentation d’une île, Pierre Monforte
  • L’Allemagne fait marche arrière, Marcus Kahmann
  • La Hongrie, chien de garde de l’Europe, Céline Cantat
  • Balkans, du corridor au cul-de-sac, Morgane Dujmovic
  • Italie, l’urgence au quotidien, Interview de Sara Prestianni
  • En Grèce, une crise migratoire chronique, Laurence Pillant
  • Turquie-Europe, à qui la faute ?, Nausicaa Preiss
  • 1938 : le monde ferme ses portes aux réfugiés, Danièle Lochak

Mémoire des luttes

  • L’étranger malade, une cause devenue digne d’être défendue, Sandrine Musso

Jurisprudence

  • Crise de l’asile : un supra infra-droit à l’abri de tout contentieux ?, Serge Slama

 

Ont collaboré à ce numéro : Véronique Baudet-Caille, Emmanuel Blanchard, Pauline Boutron, Céline Cantat, Violaine Carrère, Morgane Dujmovic, Nathalie Ferré, Élisabeth Graf, Noura Kaddour, Marcus Kahmann, Danièle Lochak, Pierre Monforte, Sandrine Musso, Antoine Math, Laurence Pillant, Nausicaa Preiss, Sara Prestianni, Claire Rodier, Isabelle Saint-Saens, Serge Slama, Alexis Spire, Taina Tervonen.


 

Extrait du Plein droit n° 111 
« Quelle « crise migratoire » ? »

(juin 2016, 10€)